
Sur Terre, tout est régi par deux dimensions : L’espace et le temps.
Les Anciens l’ont constaté depuis longtemps et cherchèrent des éléments naturels pouvant être représentatifs de ces repères.
Les Anciens ont observé la Nature, le jour, la nuit, la succession des cycles comme les saisons…
La nuit n’apparaît pas brutalement mais par la manifestation d’un peu de grisaille et d’obscurité.
Le jour n’apparait pas d’un seul coup mais par l’apparition progressive d’une lumière qui devient de plus en plus importante et dense.
La forme et le manifesté naissent de l’informe et du non-manifesté.
Les Kabbalistes le nomment « Ein Sof », les chinois le « Chaos ».
Ce chaos s’est manifesté, s’est structuré à travers une force régulatrice, nommé Tao.
Le Tao est symbolisé par le symbole universel du Yin et du Yang.
Il est composé des deux dimensions : l’espace (le yin) et le temps (le yang).
L’Homme se situe entre la Terre et le Ciel.
Nous sommes un catalyseur, un transformateur, un point de convergence et d’humanisation des énergies qui proviennent du Ciel et de la Terre.
La Terre est ce qui est en bas, en dessous de l’Homme.
C’est ce qui est lourd, dense, palpable, tangible, concret et mesurable.
Elle est représentative de la matière, de la substance et de la quantité.
Le Ciel est ce qui est en haut, au-dessus de l’Homme.
C’est ce qui est léger, éthérique, impalpable, intangible, non-concret et non-mesurable. Il est représentatif de l’esprit, de l’essence et de la qualité.
Les Anciens chinois ont nommé ces deux pôles inverses et complémentaires : Yin en rapport plutôt avec les caractéristiques de la Terre, et Yang qui est plutôt représentatif des caractéristiques du Ciel.
L’Homme se situe entre les deux, il est le lieu de rencontre.
Nous avons donc les deux polarités en nous, manifestées à travers le corps pour le yin et l’esprit pour le yang.
Le yin et le yang sont deux forces complémentaires, différentes mais non antagonistes, non opposées.
Nous cherchons en permanence l’harmonie entre le yin et le yang.
A partir de cette structure bipolaire, dans ce monde duel, nous pouvons décliner toutes choses en ce monde à travers des caractéristiques Yin : la nuit, le profond, le sombre, la lune, le négatif, le féminin, le manifesté, le physique, le souple, la réceptivité, l’écoute, le bas…
Et des caractéristiques Yang : le jour, le superficiel, le lumineux, le soleil, le positif, le masculin, le non-manifesté, l’esprit, le dur, le don, l’expression, le haut…
Avec le principe de microcosme et de macrocosme, ils ont aussi observé dans la Nature que l’énergie qui permet à toute forme de pousser et de vivre est l’EAU.
Sur Terre, elle circule dans les mers, les fleuves et les rivières.
Il en est de même chez l’Homme.
Nous avons des fleuves où notre énergie vitale circule.
Nous avons des fleuves Yin, c’est-à-dire visible manifestés qui sont les vaisseaux sanguins et lymphatiques ; et nous avons des fleuves Yang, non visibles, non tangibles, qui sont les méridiens en MTC (Médecine traditionnelle chinoise) ou les Nadis en médecine ayurvédiques.
Nous avons 12 méridiens : 6 méridiens yin et 6 méridiens yang, qui sont associés en couple dont les fonctions tant sur le plan physique que psychologique sont complémentaires.
Il existe 8 autres méridiens dits curieux, nommés aussi Merveilleux Vaisseaux.
Pour les rééquilibrages énergétiques, j’utilise surtout le méridien Gouverneur (yang) et le méridien conception (yin).
Nous sommes aussi déterminés par des repères et des règles : spatiales, les points cardinaux, et temporelles, les cycles.
Nous traversons l’enfance, la jeunesse, la maturité et la vieillesse.
L’année connaît le printemps, l’été, l’automne et l’hiver.
Les repères du territoire et de l’espace sont le Nord, l’Est, le Sud et l’Ouest.
Sur cette base, les Anciens ont cherché des éléments naturels représentatifs de ces 4 repères.
Le Feu : chaud, rouge, monte vers le ciel, difficilement quantifiable et mesurable, est le yang maximum. Il est placé en haut selon la MTC.
Il existe plusieurs grilles de lecture, comme la tradition tibétaine, ou la roue de médecine amérindienne, qui place le feu, le sud en bas.
Tout cela est juste, c’est seulement une autre façon de regarder les choses.
Il est instructif de regarder sous plusieurs angles, il suffit d’être clair avec la grille (les lunettes) que l’on utilise pour comprendre les mondes subtils.
L’Eau : froid, sombre, descend vers le sol, s’infiltre, facilement quantifiable et mesurable, est le yin maximum. Elle est placée en bas en MTC.
Ces deux éléments représentent l’axe verticale, lié aux solstices.
Le Bois : souple, apparaît au printemps.
Il est l’équilibre entre le yin décroissant et le yang montant.
Le Métal : dure, rouille, apparaît en automne.
Il est l’équilibre entre le yang de l’été qui décroit et le yin de l’hiver qui monte.
Ces deux éléments représentent l’axe horizontale associé aux équinoxes.
Le point central autour duquel tout s’articule, l’axe référentiel est le cinquième élément.
Les points cardinaux n’existent que par rapport au centre, en médecine traditionnelle chinoise, on le nomme Terre.
La Terre : au centre, est la référence, ce vers quoi tout retourne et d’où on vient.
Les 4 autres éléments viennent de la Terre.
Le feu jaillit des volcans, l’eau jaillit des sources, le bois et le métal sortent du sol.
La Terre contient, transforme et distribue.
L’observation, ainsi qu’une remarquable connaissance anthropologique, botanique et médicale ont permis d’associer à chaque élément tout une symbolique qui permet de cerner la globalité complexe et complète que chaque énergie, que chaque principe, représente.
Notre corps est un miroir reflétant l’ordre de la Nature.
